Sebastien Albert

Tro Bō Photo

Texte
Serge Greter
Copyright
Sébastien Albert
Parution
Été 2021

Le photographe canadien, s’est installé en Valais il y a 17 ans car il a été fasciné par la beauté du Val de Bagnes. Depuis, il ne cesse de le parcourir en quête de belles ambiances. Portrait.

«Trop beau!» Voilà ce que s’est dit Sébastien Albert en débarquant à Verbier, en 1998. A cette époque, cette phrase ponctuait systématiquement les plus belles découvertes de ce Canadien. Au point d’être devenue le nom de sa petite entreprise, Tro Bō Photo. Il faut dire que lorsque l’on a grandi dans les «petites collines» de l’Outaouais, le contraste est saisissant. «J’ai tout de suite eu un coup de foudre pour le Valais et l’ambiance cosmopolite de Verbier, incroyable carrefour culturel», se rappelle le photographe de 39 ans. Au fil des ans, les amitiés se tissent, l’enracine dans cette région, qu’il ne quittera plus. Il y habite aujourd’hui à Chemin-Dessus, sur la commune de Vollèges.

C’est précisément une histoire d’amitié qui l’a fait venir à Verbier. «On était quelques bons amis à vouloir venir snowboarder en Europe, explique-t-il. On nous a donné des noms de stations sympas, puis mon copain Yves Garneau, aussi photographe, est parti en éclaireur s’installer à Verbier. Deux mois plus tard, il s’est fait une fracture du dos, ce qui m’a décidé à venir précipitamment lui prêter main forte.»

Suite à cela commence sa nouvelle vie. Elle sera faite de reliefs et de dénivelés qu’il va rapidement commencer à immortaliser. De sublimes balades en beaux clichés, cet autodidacte gagne en notoriété, se fait un nom. Si bien qu’en 2004, sa passion se transforme en profession – la précédente l’avait conduit dans l’univers de la confection sur mesure de chaussures de ski. Depuis, le ski de randonnée a remplacé le snowboard, mais son amour de la montagne reste intact. Il le transmet d’ailleurs au travers de cours et d’ateliers photographiques en nature, et ouvrira l’hiver prochain dans la station la boutique Photo Verbier. Là, on pourra admirer ses images et se procurer ses tirages. «Les paysages montagneux sont tellement différents d’une saison à l’autre, d’une altitude à l’autre. On monte, on descend, les perspectives changent constamment. D’une fois à l’autre, rien n’est jamais pareil. Je me sens bien dans cet univers alpin, il m’inspire», explique le photographe. La Pierre Avoi, l’une de ses premières balades estivales dans la région, continue par exemple à l’attirer tel un aimant. Au même titre que le Haut du Val de Bagnes, «une région restée sauvage, où l’on trouve une faune et une flore exceptionnelle». Il y chasse régulièrement les belles lumières, joue avec les profondeurs et les nuages, s’intéresse d’un peu plus près à la macro, à ces petits détails qui font toute la différence. Et ne cesse de se dire que c’est «Trop beau!»

trobophoto.com