
The Omnia, l’hôtel intégral
Un refuge contemporain et panoramique au-dessus de Zermatt
Révisez votre latin : omnis, c’est le « tout ». Tout beau, tout sur un plateau, tout pour être heureux. L’Omnia a cette ambition : créer un ensemble parfait où toutes les pièces du puzzle s’emboîtent précisément pour un séjour inoubliable.
Il y a d’abord l’emplacement, unique à Zermatt : une terrasse naturelle sans vis-à-vis, encadrée de sapins, louvoyant au-dessus du cœur du village — pfarrkirche St. Mauritius au premier plan, Cervin à droite toute, terrasse panoramique à l’appui. Son adresse? Auf dem Fels… Sur la falaise. Un joli piédestal plutôt, à la hauteur des aspirations du lieu. Comment l’atteindre ? Un tunnel, un ascenseur et hop, voilà !
Il y a bien sûr l’architecture et le design. Imaginé par le New Yorkais Ali Tayar, l’Omnia tend un pont entre l’Ancien monde et le Nouveau. Sa matrice : les lodges de montagne et le modernisme américains, revus et corrigés sur des notes valaisannes très épurées. Le lobby donne déjà le ton avec sa cheminée crépitante, sa réserve de bûches, ses leitmotivs de granite blanc et de chêne clair locaux, ses jeux de cuir et de feutre, ses camaïeux de taupe savamment dosés. On y passerait des heures à paresser.
Rien, ici, n’est le fruit du hasard. Chaque pièce a sa place. Chaque place à ses pièces. Le mobilier, pour l’essentiel conçu à la main, navigue entre l’esthétique Bauhaus, le design industriel et l’ingéniosité du Bernois USM, spécialiste contemporain du modulable — entré au MoMA new-yorkais, s’il vous plaît. De ces arrangements précis mais sans prétention, trois maîtres-mots se dégagent: qualité, épure, raffinement. Une trinité qui fait parfaitement écho aux valeurs cardinales de l’Omnia.
Il y a l’hospitalité, maintes fois reconnue — notamment par six titres Europe’s Best Boutique Hotel d’affilée, attribués par les World Travel Awards (2017-2022).
Il y a les heures tièdes passées au spa et sa piscine adossée à d’immenses baies vitrées, que l’on traverse tel un miroir pour émerger en terrasse, à petites brasses, face aux Alpes. Il y a la salle de sports, la caverne privatisable.
Il y a enfin le restaurant, titulaire de 15 points au Gault&Millau, dirigé par le chef Tony Rudolph — passé préalablement par le Zermatterhof et le Prato Boni. Sa cuisine ? Axée sur les produits régionaux et issus du développement durable, à travers un menu végétarien auquel s’agrège (ou non) viande ou poisson. Le goût de l’authentique, sublimé, dans le plein respect des ressources.