#Winterlovetrail

Difficile de faire plus suisse qu’Adelboden, avec son clocher roman quadrangulaire parlant de siècles écoulés et ses grands chalets aux balcons et parements de bois sculptés, éparpillés dans le secret d’un vaste amphithéâtre montagnard de l’Oberland bernois.

S’élevant au-dessus de ce petit monde, un œil sur l’exigeante piste de Coupe du Monde du slalom géant de Chuenisbärgli (où règne récemment Marco Odermatt) la télécabine se hisse dans un doux cliquetis vers le Sillerenbühl (1'974 m), au cœur du vaste domaine skiable.

Si Adelboden a vu naître les vacances organisées au ski (dès 1903 !), il n’y a pas que les lattes dans la vie. Crisp, crisp, crisp… Sur le Winterlovetrail, pas après pas, main dans la main, dans l’air cristallin d’un matin ensoleillé, la collection des sommets veloutés de blanc fait écho au son feutré de la neige sous les semelles. Parmi les quelque 40 km de sentiers d’hiver de la station, voilà peut-être le plus beau — le plus romantique, en tout cas, stations thématiques à l’appui. Au sud, surplombant l’alpage historique d’Engstligenalp, Steghorn (3'146 m) et Wildstrubel (3'243 m) tracent avec émotion la frontière du Valais voisin. Passant des éclats d’alpage scintillant aux ombres des sapinières, l’itinéraire épouse doucement la pente, s’attendrissant notamment devant la (nouvelle) balançoire poétique du LoveNest. Clic clac. Après 1h à musarder (3 km), le hameau de Geils (1'707 m) se dessine avec une promesse : un déjeuner tout en tradition et en raviolis frais, les yeux dans les yeux, dans le délicieux cocon de bois vieux de la Chüejer Stuba. La Suisse éternelle, à deux.

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