
La nouvelle icône d’Hermes Parfums
Barénia
Elle souriait en entrant dans la pièce qui ne fut plus jamais la même, un sourire franc qui ne s’adressait pas particulièrement à moi, lumière qu’elle aurait oublié d’éteindre. Elle semblait arriver à l’instant d’une joie vive, d’une course en forêt, d’un amour ou d’un fou rire, dont ses yeux assumaient encore l’éclat. Ses cheveux, qui dévalaient son visage, tel un petit fauve qu’elle n’aurait pas tout à fait voulu dresser, rebondissaient sur ses épaules à chaque pas, se confondant avec le vêtement, le bijou et la peau.
Mélange de femme et de matières qui semblait être d’un seul corps, serein, inimitable, et qui me parut, à l’instant de son apparition, insaisissable à l’objectif. Ça a commencé ainsi, notre rencontre, elle qui entrait chez moi et moi qui, sans bouger, assistais à l’inconnu d’une femme que rien ne semblait surprendre, ni entraver.
N’étant pas des gens qui demandent la permission, mais dont l’élégance naturelle préserve de toute incorrection, quoi qu’ils fassent, elle s’installa où elle voulait. Dans l’encadrement de la fenêtre, au sud-est. Elle avait, pour accoster là, traversé le studio dans le bruissement des étoffes qui semblaient davantage la suivre que lui peser, lesquelles, lorsqu’elle ne bougea plus, dos au plein jour, s’apaisèrent toutes ensemble dans un son délicat de voiles abattues.
Désormais, elle attendait avec la grâce de l’habitude, comme si venir et faire face était pour elle la meilleure façon d’être au monde. Son sourire s’était modifié au contact de l’environnement, ainsi que se transforment les parfums au contact de l’air ou des corps. D’éclatant, il était désormais paisible et curieux.
Il fallait que je trouve quelque chose à dire, mais rien ne me parut être à la hauteur du silence que cette femme était de toute évidence capable d’habiter sans malaise aucun, sans rien forcer, rien envahir. Je n’aurais pour rien au monde irrité cette qualité d’atmosphère qu’elle avait installée par sa seule présence. Les images venaient toutes seules.
Je n’aurais su dire si elle était jolie ni pourquoi elle l’était, toute la chimie de son être déroutait la question, la dépassait.
J’oubliais mes appareils posés sur la table basse et l’enjeu de la séance ; la photographier me paraissait d’une vanité dont nous allions bientôt rire tous deux.
Lisait-elle dans les âmes ? Car elle avoua soudainement que l’art du portrait lui semblait parfois circonvenir la vie. Puisque ce qui est fixé sera faux l’instant d’après, puisque nous sommes mouvement, puisque nous allons, toujours. Et, citant de mémoire une peintre qu’elle aimait, elle demanda si l’on pourrait jamais faire le portrait du feu, de l’air, de la couleur. Je remarquais qu’elle n’avait pas quitté le sac de cuir souple qu’elle portait suspendu à l’avant-bras. Quelque chose de fraternel paraissait lier sa peau à celle du cuir, d’une patine sans âge et dont le percevable velouté appelait le toucher, irrépressiblement.
Je songeai alors qu’elle portait sa beauté ainsi : comme elle portait ce cuir, dans l’union et l’insouciance. J’avais désormais la certitude que je ne pouvais pas photographier cette femme, qu’elle se révélerait irréductible à toute tentative de fixation.
Puisque c’est elle qui animait l’espace, le changeait, elle qui m’entraînait ; puisqu’elle n’était pas un modèle mais un événement.
Maria Pourchet
PREMIER CHYPRE
Christine Nagel, directrice de la création et du patrimoine olfactif d’Hermès Parfums, signe une composition sensuelle pour le tout premier chypre Hermès. Elle a longuement construit, sculpté et ciselé une oeuvre envoûtante, mêlant la délicatesse du lys papillon et la surprise de la baie miraculeuse.
Le sillage chaud du bois de chêne et la profondeur du patchouli scellent l’émoi. Un assemblage intemporel fait de contre-pieds olfactifs, qui se fond et se révèle sur la peau pour offrir une signature de caractère et laisser un souvenir inoubliable.
NOM CHARNEL
Barénia désigne un cuir naturel, patrimonial, une signature Hermès. Sa texture fine, souple et très sensuelle se façonne au seul contact de la peau. Le cuir Barénia caresse, accompagne le mouvement, épouse l’allant, embrasse l’audace. Il s’attache instinctivement aux destinées libres et intrépides. C’est la métaphore du chypre Hermès. Un chypre que la peau aimante et s’approprie pour toujours. Un corps à coeur fusionnel, pour l’empreinte d’une femme que rien n’arrête.
ESPRIT COLLIER DE CHIEN
Inspiré des véritables colliers pour chiens jadis confectionnés par Hermès Sellier, le bracelet Collier de chien est un intemporel de la maison. Assemblage de cuir et de métal, élégant objet aux accents irrévérencieux, cette attache littéralement dé-laissée a, dès les Années folles, été adoptée par les femmes pour affirmer leur indépendance.
L’esprit Collier de chien a sans cesse été revisité en lignes, couleurs et matières. Il inspire sacs, accessoires et objets. Et, pour la première fois, le flacon d’un parfum.
OBJET À RÉACTION
Fidèle complice de la maison, le designer Philippe Mouquet s’inspire de l’emblématique bracelet Collier de chien pour dessiner un flacon aux courbes limpides et au métal précieux.
Sa forme elliptique, frappée d’une plaque de clous carénés aux quatre facettes bombées, reprend celle du bracelet. Les codes patrimoniaux fusionnent harmonieusement en une pièce forte, symbole du parfum, compagnon fétiche d’une vie.
LIGNE MAGNÉTIQUE
L’objet se pare d’un étui au jeu graphique. Une ellipse métallisée évoque le flacon et s’imbrique au H d’Hermès. Au centre, le nom Barénia apparaît en lettres rouges, une couleur affirmée et ardente.
Un juste équilibre des forces, et toute l’histoire du parfum se révèle en quelques lignes épurées. La ligne Barénia accueille aussi une crème de parfum dans un élégant pot en verre, pour prolonger sur le corps le nouveau sillage chypré. L’expérience sensorielle s’accompagne d’un savon parfumé, gravé de l’initiale H.