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Air-Glaciers
Le monde, vu d’en haut
Pionnière du secours aérien en montagne, la compagnie Air-Glaciers est devenue au fil du temps indissociable des cieux valaisans. Mais qui se cache derrière ce bon samaritain des airs ?
Tout est venu d’un constat — comme souvent les meilleures idées. En 1963, participant à un cours d’aspirant-guide, Bruno Bagnoud découvre que l’hélicoptère d’assistance sédunois ne peut pas se poser près du glacier du Trient pour évacuer un de ses camarades blessé. Pourquoi ? Pas assez maniable, répond Hermann Geiger, « le Saint-Bernard volant », pionnier des secours aéroportés en montagne. Une évidence s’impose : des gens vont mourir faute d’appareil suffisamment performant. Il faut remédier à la situation. Deux ans et de nombreux tracas plus tard, Air-Glaciers voit le jour autour de Bruno Bagnoud, d’Hermann Geiger, d’une Alouette III et d’un petit avion Pilatus Porter.
Hermann décède malheureusement dans un crash dès l’année suivante. Puis, en 1986, un autre drame marque l’histoire familiale : François-Xavier, fils de Bruno Bagnoud et lui-même pilote émérite, meurt à son tour à bord d’un hélicoptère lors du Rallye Paris-Dakar, aux côtés du directeur de course Thierry Sabine et du chanteur Daniel Balavoine.
Le temps passe pourtant et Air-Glaciers grandit. Désormais soutenue par l’horloger Hamilton, la compagnie a récemment fusionné avec Air Zermatt, mais continue de voler de ses propres ailes. Recentrée sur les seuls hélicoptères, elle réalise aujourd’hui, à la veille de souffler ses 60 bougies, quelque 2’500 interventions de secours annuelles (73’000 au compteur depuis l’origine!) — les deux tiers depuis sa base de Sion, les autres depuis Gampel, Collombey, Leysin, Lauterbrunnen et Gstaad-Saanenland. Forte de 160 employés, disposant même d’une école de vol, Air-Glaciers se consacre désormais aussi au transport de matériel, de passagers, de bétail, au ravitaillement des cabanes de montagne, aux travaux agricoles et viticoles, au largage de parachutistes, sans oublier l’héliski et les survols touristiques, bien sûr. Le must ? Un Big Five pas très à cheval sur le décompte : mont Blanc, Grand Combin, Dent Blanche, Cervin, mont Rose, Weisshorn, Eiger, glacier d’Aletsch et plus encore, en un seul grand tour spectaculaire…
