À l’heure de la baignade

Genève, côté plages

Autor
Daniel Bauchervez
Urheberrechte ©
Genève Tourisme
Veröffentlichung
Été 2023

Vivre Genève, c’est aussi se jeter à l’eau. Un quai, du sable, des galets, de l’herbe, il y a le choix. Des spas, aussi, pour se réchauffer, et une foule de buvettes d’été, les pieds dans le lac ou le Rhône (pas si frisquets!) pour profiter de la ville en mode balnéaire.

En bouclant la valise, il faudrait voir à ne pas oublier le costume de bain. Pourquoi ? Pour aller faire trempette aux Pâquis, pardi (voir notre article). Une délicieuse entrée en matière et une bonne manière de croiser les Genevois de tous âges, dans la poésie rétro de ces bains en pleine rade, installés là bien avant le jet d’eau.

Baignades en cascade
Un coup de mouette et, rive gauche, Genève-Plage avance ses propres arguments : piscine olympique, pataugeoire pour bambins et 4 ha de gazon où s’étalent serviettes et pique-nique. Ambiance populaire garantie, avec (longue) brochette de cabines bleu et blanc pour se changer, toboggan aquatique, paillottes, beach volley et grand plongeoir. C’est de là, à la fin de l’été, que s’élance le millier de nageurs de La Traversée de la rade, 1,8 km jusqu’aux Pâquis, sans chrono ni podium, pour le seul plaisir de se jeter à l’eau — limpide et tutoyant alors les 20° C. Windsurf, paddle, on se croirait presque à la mer.

Beaucoup de monde ? En arrière-plan, Le Bain Bleu joue les alternatives, avec deux piscines superposées aux notes bien différentes : cubiste en bas, dans un assaut de béton brut et cascades ; horizontale et panoramique en rooftop, avec ses espaces-alcôves, ses jets massants et ses chaises longues tournées vers le lac et le Jura. Un favori des pool parties. Baignade unlimited en semaine. En prime : le spa et le hammam, tamisé et mystérieux, jouant un Orient rougeoyant autour d’un long bassin caverneux.

De l’autre côté de la marina du Port-Noir, la plage des Eaux-Vives, réinventée en 2020, déroule 1,5 ha de gazon à caresser du pied et quatre anses nappées de petits galets. Les bambins y ont leur fond, comme on dit ici — ils y ont pied, grâce à la pente toute douce côté Baby-Plage (taille XXS), où le sable l’emporte. Vélos et tongs, poussettes, patinettes et serviettes, l’été se vit balnéaire sur ces 400 m de Léman. À portée de cerf-volant, un long ponton avec vente à l’emporter invite à lézarder verre en main, regard sur le Salève et l’iconique jet d’eau, qui s’acharne à graver sa sculpture liquide sur le ciel genevois.

Une brochette de buvettes
Épousant la rade, le large quai Gustave-Ador longe la marina des Eaux-Vives, où les enfants naviguent à bord de bateaux miniatures électriques, entre hors-bord et voiliers. De début juin à début septembre surgit La Canopée. Une structure couverte où, chaque matin, sont organisés (gratuitement) cours de sport et activités. Sans oublier un bouquet de hamacs, une buvette et un foodtruck pour se remplumer. Et si on se faisait une pétanque ?

L’animation se cristallise autour des buvettes saisonnières. Face à la jetée du jet d’eau, Bronzette jongle entre apéros, gelato, palmiers en pots, parasols or et transats à fleur d’eau (pour parfaire son hâle). Concerts, stand-up, magie, il s’y passe souvent quelque chose. Juste à côté, le Glacier du jet d’eau ajoute sa dolce vita. Un bout de pain et les cygnes s’approchent avec entrain. À quelques pas, le blanc Bateau Genève, retraité de la CGN reconverti en lieu d’accueil et association d’insertion, se mue l’été en buvette embarquée, lui aussi avec concerts épisodiques. Passé le Jardin Anglais, là où le lac redevient fleuve, Les Jardins du Rhône offrent leur alternative sur l’eau.

D’autres jolies escales se dessinent bientôt, au fil des berges. Tapas et fondues au Bateau-Lavoir au rythme du courant (ça flotte !), transats et cocktails à La Barje. L’alternatif triomphe. Et encore : parasols blancs, cocktails, vins et bières du coin, plats du jour le midi, afterworks ensoleillés et scène éphémère à large spectre à L’Estivale (mai-septembre), quai du Rhône.

À l'épreuve du fleuve
Si le lac réunit tout le monde, le Rhône joue plutôt le délit d’initiés. Au plus chaud de l’été, certains Genevois n’hésitent pas à s’y jeter. Et si le plongeon depuis le pont de Sous-Terre est interdit (quoique pratiqué), la descente au fil du fleuve, en aval, est autorisée. À la nage, batailler contre le courant peut cependant vite se révéler épuisant. En kayak, sur un paddle ou une grosse bouée, ventre au soleil, c’est une autre histoire. Certains se laissent dériver ainsi des heures, en pleine nature, jusqu’aux abords du barrage de Verbois. Autre remède à la canicule (certes moins efficace) : planter un hamac à l’ombre, entre deux troncs, sur les rives boisées.

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