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Helvet.swiss - Verbier International School Une éducation à la hauteur

Verbier International School

Toutes capitalisent sur l’image de sérénité, de sécurité et de qualité de la Suisse. Toutes ont un point commun : la croyance ferme qu’une éducation de qualité peut aider à faire du monde un endroit meilleur. Un monde global, sans frontières, aux antipodes des poussées démagogiques et populistes qui entachent l’actualité. Une formation à l’échelle du mondeLa devise de la Verbier International School est ambitieuse. Sa volonté ? Offrir « une éducation au-delà du curriculum », qui fasse des élèves d’authentiques citoyens du monde, porteurs d’une conscience sociale, à l’esprit critique aiguisé. Comment ? « En dépassant le simple savoir et en développant une attitude et des compétences qui les aideront tout au long de leur vie… » répond le Principal de l’institution, Thibault Descoeudres. Comment y parvenir ? « Par la satisfaction du travail accompli. Par le sport. Par la diversité des origines des enfants (ndlr : une vingtaine de nationalités sont représentées) et en leur proposant des activités, des débats, des conférences ou réflexions. Il faut leur apprendre à penser par eux-mêmes, à exprimer leurs opinions, tout en sachant s’écouter les uns les autres… » Bref, il s’agit ici de préparer les jeunes esprits à un monde où l’échange et le multilatéralisme restent les pierres angulaires du rapport entre les hommes. La valeur ajoutée du sportThibault Descoeudres est un passionné de sport, adepte de ski, de VTT et de parapente — qu’il a tous pratiqués à haut niveau. « Le sport de compétition m’a appris beaucoup de choses : le travail, la résilience, comment perdre, comment se relever… J’essaie de transmettre cela autour de moi », précise-t-il. L’ensemble des collaborateurs et des familles qui fréquentent l’école partagent ces mêmes valeurs. Et de ce point de vue, la Verbier International School est vernie : le val de Bagnes est un magnifique terrain de jeu et d’apprentissage. Pas moins d’une douzaine d’activités physiques sont ainsi proposées aux élèves avec, en vedette, les programmes de sport-étude Ski Academy et Freeride Academy, combinant excellence éducative et sportive. Les séances d’entrainement, de deux à quatre fois par semaine, alternent entre Zermatt (à l’automne) et Verbier (en saison). Art et argumentsOutre ses montagnes, Verbier offre un cadre culturel très privilégié. Dans le sillage des récitals du célèbre Verbier Festival et en partenariat avec le violoniste Justin Lamy, la musique est elle aussi centrale dans l’établissement. Chant, poterie, peinture et sculpture, photographie, théâtre s’ajoutent, sans oublier les interactions avec la résidence d’artistes et parc de sculptures de la Verbier 3-D Foundation. Diverses activités sont en outre proposées par les professeurs en fonction des apprentissages du moment — cours de cuisine avec un chef renommé, visite du Musée Olympique de Lausanne et même de l’accélérateur de particules du CERN à Genève… Les élèves, par leur diversité et la richesse de certains parcours familiaux, participent d’ailleurs eux-mêmes du mouvement. Et l’essentiel, au final, est là : à la Verbier International School, tous les enfants ont envie d’aller à l’école ! verbierinternationalschool.ch

Claude Hervé-Bazin 2021-01-21 08:00:27
Helvet.swiss - Zermatt  Un hiver comme les autres

Zermatt

Comment la Société des remontées mécaniques de Zermatt a-t-elle vécu cette année 2020 ?Jusqu’au confinement, Zermatt s’apprêtait à engranger une nouvelle saison record. La fermeture subite et complète des installations le 14 mars nous a obligés à nous réorganiser, en divisant par deux nos équipes et les faisant alterner pour respecter les normes anti-Covid. Nous avons ainsi pu continuer l’entretien des installations et rouvrir en toute sécurité dès le 7 juin — en nous concentrant sur la clientèle suisse. Le soutien indéfectible de nos partenaires financiers nous a parallèlement permis de sécuriser nos plans d’investissement et de poursuivre sur la lancée de nos projets en cours. Parlez-nous de ces projets…La télécabine de Kumme, qui devrait être inaugurée ce 20 décembre, sera la première installation autonome de ce type en Suisse. Elle reliera Tufternkehr au Rothorn en deux sections et disposera d’un système d’enneigement étendu jusqu’au bas des pistes, stimulant tout le secteur. Quant au Matterhorn glacier ride II, qui reliera d’ici l’été 2022 le Klein Matterhorn (CH) à Testa Grigia (I), il s’intègre dans le projet exceptionnel de l’Alpine-X, qui permettra de survoler intégralement les Alpes de Zermatt à Cervinia, avec escales en cours de route ! Cette liaison — la plus haute du massif – devrait favoriser un développement important du tourisme estival, en particulier étranger. Si aujourd’hui 25 % de nos revenus sont générés l’été, nous comptons atteindre 30 % dans les 3-4 années à venir. La gestion au quotidien a-t-elle beaucoup changé ?Pas tant que ça, même si nous avons appris à nous adapter au jour le jour. Dans tous les espaces clos confinés, employés et visiteurs portent désormais le masque. Et la désinfection des espaces communs, remontées incluses, a naturellement été renforcée. Quelles perspectives pour la période à venir ?L’année a été et demeure très particulière, pleine d’incertitudes. Nous sommes toutefois optimistes et restons convaincus d’un rebond futur du tourisme. La crise sanitaire passera. Cet hiver, sous réserve d’éventuelles nouvelles mesures restrictives indépendantes de notre volonté, le domaine de  Zermatt sera intégralement ouvert. Et pour rassurer les visiteurs, nous proposons des conditions d’annulation élargies : un forfait non utilisé pour cause de Covid, de quarantaine ou d’interdiction d’accès au territoire sera remboursé sous forme de voucher. Cet hiver, la clientèle suisse est clairement notre priorité. Peut-être d’ailleurs connaîtrons-nous le même boom que l’été dernier ? Pouvez-vous d’ores et déjà tirer un bilan économique de la crise sanitaire ?En raison de la fin anticipée des opérations au printemps, la saison 2019-2020 s’est soldée par une perte financière d’environ 15 millions de francs — que nos réserves nous ont permis d’absorber. Nous avons néanmoins pris l’initiative de compenser intégralement la réduction de 20 % de salaire de nos employés passés en temps partiel. Cet hiver, les incertitudes et l’absence de visiteurs étrangers devraient se traduire par une réduction de chiffre d’affaires de l’ordre de 25 %. Mais tout dépendra aussi de la météo ! matterhornparadise.ch

Claude Hervé-Bazin 2021-01-07 08:00:10
Helvet.swiss - Montbell, une ascension fulgurante

Montbell

Tout a sans doute commencé par une déception enfantine. À l’âge de 12 ans, Isamu Tatsuno se voit refuser de participer à la randonnée annuelle hivernale au mont Kongo (1’125 m) organisée par son école en raison de sa « faible santé ». Ce n’est pourtant pas l’Everest, juste une petite montagne au sommet boisé, coiffée de deux sanctuaires shintos, où les habitants d’Osaka aiment admirer la poésie des juhyo, les arbres emmaillotés de glace. Déçu, piqué au vif, le jeune homme en fait un but. L’étoffe des hérosBientôt, voilà Isamu qui ausculte le mont Kongo sous toutes ses coutures, chemin après chemin, année après année. Lorsque la dizaine de sentiers n’y suffit plus, il se lance à l’aventure, explorant avec son vieux sac à dos donné par un membre de la famille, les casseroles d’armée de son père, une tente achetée avec son argent de poche et un duvet qu’il a lui-même confectionné à partir d’une vieille couverture. À 16 ans, Isamu tombe sur un extrait du livre-récit du grand alpiniste Heinrich Harrer, qui raconte sa première en 1938 dans La face nord de l’Eiger. La capacité de l’Autrichien à surmonter les difficultés et vaincre devient un mantra pour l’adolescent. Il le décide, alors : il va tout faire pour être le premier Japonais au sommet de l’Eiger par la face nord. Et se construira, au passage, un destin centré sur sa passion de la montagne. Le voilà qui s’attaque aux falaises de la région d’Osaka. Il enchaîne les ascensions, progresse, tisse un réseau de grimpeurs, puis passe avec eux aux Alpes japonaises. Ouvre quelques voies, puis d’autres encore, été comme hiver. Le voilà aguerri, presque célèbre. Zweite HeimatEn 1969, à l’âge de 21 ans, Isamu Tatsuno entreprend un long périple en train par le Transsibérien pour rejoindre la Suisse, en compagnie de son ami Sanji Nakatani. Trop tard pour inscrire leur nom au palmarès de l’Eiger : la face nord a été conquise en 1965 par un Japonais, Mitsumasa Takada. Qu’importe. Le plaisir de parvenir à libérer cette voie pour soi est de loin le plus fort. Là-haut, le duo laisse dériver son regard vers un autre phare alpin parfaitement dégagé ce jour-là : le Cervin. Prochaine escale. Par la face nord, naturellement, pour la noblesse de conquérir un but en affrontant les plus grandes difficultés. Le matin de leur départ au Matterhorn, Mme Biner, leur hôtesse de l’hôtel Bahnhof, les salue en temporisant leur ardeur fébrile. « Réussir, ce n’est pas arriver au sommet, c’est vivre ». Une phrase indélébile qui n’a jamais plus quitté Isamu Tatsuno au fil de ses ascensions. Et lui a permis de revenir souvent dans cette vallée de Zermatt qu’il affectionne tant.  Le soleil se lèveDe retour au Japon, Isamu Tatsuno travaille d’abord dans un magasin de montagne, tout en fondant la première école d’escalade japonaise en 1970, avec son partenaire Sanji Nakatani et le vainqueur nippon de la voie nord de l’Eiger, Mitsumasa Takada. Il accumule les compétences. Entre dans une compagnie de commerce de tissus, où il apprend à gérer un business et développer de nouveaux matériaux et produits. À 28 ans, l’heure a sonné : « ni trop jeune, ni trop vieux », riche de ses différentes expériences complémentaires, Isamu Tatsuno fonde Montbell — la « belle montagne », une évidence pour cette compagnie d’équipement outdoor et d’escalade. Le timing est parfait : la randonnée connaît le même essor au Japon qu’en Europe et en Amérique du Nord, et les alpinistes, après avoir défloré la plupart des grands sommets mondiaux, y reviennent en hiver. Pour toutes ces activités, il faut des équipements adaptés. Montbell sera là pour y pourvoir. La touche japonaiseDans le climat humide du Japon, les duvets garnis de plume s’imbibent d’eau et perdent leur pouvoir d’isolation. La solution est synthétique et d’une légèreté incroyable. Voilà Isamu Tatsuno à Munich, frappant à la porte de Sport Schuster, ses 2 seules phrases d’allemand en bouche : « Ich komme aus Japan. Ich möchte den Schlafsack verkaufen ». Le succès est immédiat. Montbell s’appuie sur les recherches novatrices des nombreuses entreprises textiles installées aux portes d’Osaka et renforce encore, ce faisant, l’image de technicité des produits japonais. La compagnie sort une ligne en nylon imperméable d’une finesse révolutionnaire. Et voilà Montbell consacré champion de l’ultraléger. Plus de 40 ans se sont écoulés et Montbell a conquis le monde avec sa devise Light and Fast. Quant à Isamu Tatsuno, il s’est depuis passionné pour le canoë et le kayak en eaux vives (remportant une compétition nationale !), avant de s’investir dans des projets éducatifs, sociaux et de tourisme durable — notamment en développant les itinéraires « Japan eco tracks » à pied, à vélo ou en kayak. Un écho au modèle suisse. Sous sa houlette, le Montbell Fund (alimenté par les cotisations de 940 000 membres) a même contribué récemment au financement du pont Charles Kuonen, la plus longue passerelle suspendue du monde (494 m), située à Randa, sur l’Europaweg, entre Grächen et Zermatt. Comme un hommage au pays où tout a commencé. www.montbell.chen.montbell.jp

Claude Hervé-Bazin 2020-01-16 16:08:44
Helvet.swiss - Un vigneron suisse au pays du Soleil Levant - Le vin par passion

Un vigneron suisse au pays du Soleil Levant

L’histoire des Séverin ne manque ni de corps ni de charpente. La famille est bien connue, en Suisse, pour sa réussite fulgurante dans la pharmacie, promue à la force du poignet par le père, Marcel. En 2003, fortune faite, il rachète le Domaine du Daley, où ses propres père et grand-père ont longtemps travaillé en tant que simples ouvriers agricoles. Il en confie les clefs à son fils Cyril. Le jeune homme y trouve très vite une raison de vibrer. Déployant tout le dynamisme et la ténacité (valaisanne) dont il sait faire preuve, il révolutionne la production, en misant sur la très haute qualité. Un choix naturel compte tenu des coûts de production élevés en Suisse, du climat et des terroirs uniques, qui font écho au goût du boss pour « la grande cuisine et les grands vins ». L’agriculture raisonnée et le bio s’imposent d’emblée malgré le surcroît de travail et de coûts associés. Pour « plus de pureté. Plus de fierté ». Aujourd’hui, Cyril Séverin gouverne un petit Himalaya de 15 hectares de chasselas, chardonnay, sauvignon blanc, Viognier, Pinot Noir, gamaret, cabernet franc, merlot, syrah et plant robert (autochtone), établis à flanc de coteaux ensoleillés — plein sud, au-dessus du lac Léman. Soit 1 pour 1000 de la superficie viticole suisse, cultivé dans un esprit de petits rendements qualitatifs, pour une production annuelle de 65 000 bouteilles. Une goutte d’eau dans l’océan de vin mondial, mais une goutte sacrément gouteuse ! « Avec des Sy, on referait le monde »L’herbe court librement entre les ceps, vendangés en petites caissettes précises. Et, à l’abri des regards, se creuse une cave sur trois niveaux, entièrement pensée par Cyril Séverin, où la production du vin suit la simple gravité : livraison des raisins en terrasse, transfert dans les cuves de fermentation par des trappes, puis écoulement des jus dans les barriques en bois au niveau inférieur... Dans le chai, unique en son genre en Lavaux, les vins sont affinés avec patience. Les rouges ne sont pas filtrés. Le souffre utilisé avec parcimonie. « Le vin reflète le caractère de celui qui le fait », affirme Cyril Séverin. Les 16 grands crus du Domaine du Daley sont donc précis et ambitieux — « d’une grande finesse et complexité », ajoute avec fierté le vigneron. Parmi eux, 7 blancs, dont le chasselas Tradition, le chasselas Grande Réserve et La Légende. Surprise : Cyril Séverin élabore aussi des rosés issus de gamay vieilles vignes, « juteux et aromatiques ». Parmi eux : le Sakura, vinifié comme un blanc, exclusivement pour le Japon. Et, quand l’année s’y prête, une pure Syrah, baptisée Sy. Les Asiatiques en raffolent. Au pays des cerisiers en fleursPour Cyril Séverin, le vin est une philosophie, la volonté de bien faire une règle. Patrie des trésors vivants, le Japon ne pouvait qu’apprécier cet engagement et cette rectitude. Le chasselas finement vinifié, structuré de chardonnay et allongé d’une pointe de sauvignon blanc, s’accorde à merveille avec les sushis ? Banco, Cyril Séverin fonce au pays du Soleil Levant pour faire partager sa trouvaille. Il commence avec le Swiss Sushi Wine, en fermentation unique (devenue une quasi règle). Convainc. Revient. Impose son chasselas pur. Son Pinot Noir. Repart et revient. Encore. Et encore. Ouvre finalement une antenne à Tokyo. En chemin, Cyril Séverin se fait des amis, tisse son réseau. Rencontre Tsutomu Yoshida, revendeur de montres suisses haut de gamme et travailleur acharné, propriétaire du restaurant Yoshida. Entre les deux hommes, le courant passe. 300 bouteilles partent pour Tokyo la première année, 600 la deuxième, 1 200 la troisième... Sur les tables de l’établissement, comme dans d’autres étoilés du pays, les vins du Daley côtoient avec fierté les Romanée-conti et les Petrus — revêtus d’une étiquette personnalisée, tout en japonais. L’image qualitative de la Suisse aidant, le Domaine du Daley s’est taillé une part de choix sur la scène gastronomique nippone, avec 10 000 bouteilles écoulées par an. La passion du ValaisC’est à Saint-Séverin, du côte de Vétroz et Conthey, que la famille Séverin plante logiquement ses racines, dans un terroir de viticulteurs passionnés, juste au-dessus de la large vallée du Rhône. C’est en bon voisin que le professionnel apprécie les crus locaux... Les vins biodynamiques de Marie-Thérèse Chappaz, intronisée « icône du vin suisse » par le Gault&Millau. Les Syrah de Simon Maille et de Denis Mercier. La diversité et les particularismes du Domaine Cornulus. Et bien d’autres encore. Cyril Séverin est catégorique : « je ne skie pas ailleurs qu’à Zermatt, car pour bien skier, il faut bien manger » ! Et bien boire, aurait-il pu ajouter. Et puis, il y a la force de la tradition... L’habitude de dévaler ses pistes fétiches depuis ses 6-7 ans. Le plaisir de retrouver les mêmes cailloux, au même endroit, saison après saison, au pied du toit de la Suisse. « Zermatt est pour moi le plus beau domaine skiable d’Europe, et offre la meilleure gastronomie de montagne ! », s’enflamme Cyril Séverin. Imparable. www.daley.ch 

Claude Hervé-Bazin 2020-01-06 07:00:53
Helvet.swiss - Simon, Martin et Samuel Anthamatten – Les trois frères qui aimaient la montagne

Simon, Martin et Samuel Anthamatten

Les Anthamatten, ce n’est pas vraiment ce qui manque dans le Haut-Valais ! Mais Simon, Martin et Samuel sont sans doute les plus célèbres à porter ce patronyme dans la région. Les trois frangins, respectivement âgés de 35, 34 et 32 ans, partagent un même amour de la montagne. Tous sont guides de formation, mais leur passion se décline assez différemment. Un bouillonnement d’énergieSimon, l’aîné, est un alpiniste plus qu’accompli : il fut même un temps compagnon de cordée du regretté Ueli Steck. Les deux hommes remportèrent le Piolet d’or 2009 pour leur ascension en style alpin de la face nord du Tengkangpoche, au Népal (6’487 m). Une première avec, à la clef, un mur de 1’700 m à avaler.Martin, le cadet ultra-endurant, garde-frontière de métier, s’est lui spécialisé dans le ski-alpinisme et le trail. À son touffu palmarès figure une victoire à la Patrouille des Glaciers 2010, une très belle seconde place en 2018 (en 5h45) et un double succès au Matterhorn Ultraks 46K — dont le dernier remonte seulement à août dernier. Passant le plus clair de son temps à peaufiner sa condition physique en altitude dans une quête inassouvie de « liberté et de dépassement de ses limites », il se concentre cette saison sur deux objectifs : les championnats du monde de Villars (VD) et le prestigieux Trophée Mezzalama. « Cela demande beaucoup d’énergie, mais cela m’en procure beaucoup aussi », souligne l’intéressé, toujours allant.Samuel, le « petit dernier », au mental de fer, est le plus connu du grand public car il s’est s’illustré, skis aux pieds, sur le très médiatisé Freeride World Tour. Il termina notamment deuxième au classement général dès sa première participation en 2011 ! Il est aussi connu pour avoir ouvert, la même année, une « voie Anthamatten » dans la face nord du Cervin avec son frère aîné Simon. Fervent amateur de belles lignes, qu’il tente de dénicher dans le monde entier, il a profité du tremplin du FWT pour se reconvertir avec succès dans la photo et la vidéo. Passion partagéeLes trois frères se sont pris de passion pour la montagne ensemble, dès l’enfance. « On était toujours fourrés dehors à courir, marcher ou grimper », se souvient Martin. À seulement 11 et 14 ans, Samuel et Simon avaient déjà rallié le sommet du Breithorn (4’164m), le premier d’une longue série de courses et de 4’000 !Les parents de ce trio infernal n’étaient pourtant pas des « fous de montagne ». Tout juste ce dessinateur en bâtiment et cette mère au foyer aimaient-ils randonner en famille le dimanche… Aujourd’hui, ils confessent toujours se faire du souci pour leurs aventureux rejetons. Simon, au moins, a un peu levé le pied. Après s’être recentré sur son métier de guide, le trentenaire se consacre aujourd’hui aux secours en montagne. Depuis janvier dernier, il est pilote d’hélicoptère chez Air Zermatt. « Quand il faut aller chercher quelqu’un en difficulté en montagne, on sait pourquoi on doit tout donner. Gravir une montagne pour le plaisir est plus illogique », souligne-t-il.« Les montagnes ne sont pas comme les gens. Elles sont systématiquement honnêtes. Lorsqu’on prend la mauvaise décision, on le sait tout de suite. Avec elles, impossible de tricher », renchérit Samuel. À discuter avec les trois frères, une constante s’impose, dans leur relation à la montagne et aux autres. Un mot vient à l’esprit : « droiture ». Une droiture qui fait écho, sans doute, à l’intransigence de la montagne.  www.anthamattens.ch

Laurent Grabet 2019-02-07 07:00:40
Helvet.swiss - Andreas Biner – «Nous devons relever les défis du futur ensemble»

Andreas Biner

Les Biner, Julen, Taugwalder et Aufdenblatten font partie des célèbres familles zermattoises. Avec quelques autres habitants établis de longue date dans la station, elles forment la commune bourgeoise de Zermatt, qui compte actuellement environ 1500 membres. Depuis les balbutiements du tourisme au pied du Cervin, la « Burgergemeinde » n’a cessé de contribuer de manière décisive au développement de la ville. Active dans l’exploitation forestière, elle détient également des parts dans différentes entreprises touristiques locales, notamment la Zermatt Bergbahnen SA — dont elle demeure le principal actionnaire. La première activité de la commune bourgeoise reste toutefois l’exploitation de plus d’une douzaine d’hôtels et de restaurants réunis sous le parapluie du Matterhorn Group. Ce dernier réalise un chiffre d’affaires annuel d’environ 33 millions de francs et emploie jusqu’à 350 personnes, ce qui en fait l’un des plus importants employeurs de la région et l’un des premiers prestataires touristiques de Zermatt. Au cours de l’exercice 2017, les hôtels et restaurants de la bourgeoisie de Zermatt ont généré une hausse totale du chiffre d’affaires de 11 %. Quant au cash-flow, il a augmenté de 17,2 %. Andreas Biner, au cours du dernier exercice, le chiffre d’affaires du Matterhorn Group a enregistré une hausse de 3,3 millions de francs pour un cash-flow d’environ 800’000 francs. Comment expliquez-vous ce bond en avant ?L’amélioration de la situation économique, le léger affaiblissement du franc suisse et la bonne météo ont certainement eu un effet positif sur le résultat annuel. À l’interne, deux raisons principales peuvent expliquer cette évolution. Tout d’abord, nous avons continué à professionnaliser nos activités de marketing et de vente au cours des dernières années. L’introduction de divers outils numériques nous a permis d’améliorer continuellement notre visibilité en ligne. Secundo, nous avons repris l’hôtel Continental (un trois-étoiles), ce qui a boosté nos revenus issus de l’hébergement. On assiste à une amélioration qualitative notable depuis quelques temps. Le restaurant gastronomique Prato Borni s’est vu attribuer 15 points par Gault&Millau, la Pizzeria Rothorn a été récompensée par Swiss Gastro et le Grand Hôtel Zermatterhof figure parmi les 20 meilleurs ­établissements de Suisse dans le classement de la Sonntagszeitung. Ces reconnaissances sont-elles liées aux rénovations majeures de ces dernières années ?C’est sans doute l’une des raisons. Au cours des quinze dernières années, nous avons investi près de 110 millions de francs dans les hôtels et restaurants de la commune bourgeoise pour répondre aux exigences sans cesse accrues de nos clients. Au Grand Hôtel Zermatterhof, fleuron 5-étoiles de la station, des travaux réguliers sont indispensables pour satisfaire leurs attentes. L’année passée, nous avons par exemple investi des sommes considérables dans la rénovation du hall d’entrée, des salles de réunion et le back office de l’établissement. Et pour mieux contribuer à une activité économique durable et respectueuse de l’environnement, nous avons aussi remplacé le chauffage au mazout du Zermatt­er­hof par un nouveau système basé sur une source d’énergie renouvelable. Cela dit, la qualité des infrastructures ne suffit plus pour avoir du succès. En plus des rénovations, nous avons donc également amélioré la qualité de notre service. Ces dernières années, les activités du Matterhorn Group ont ainsi été certifiées par le système de gestion de la qualité ISO 9001 et le système de gestion environnementale ISO 14001. Comment voyez-vous l’avenir de Zermatt ?À mon sens, Zermatt est bien positionnée en ce moment. Il n’en reste pas moins que nous sommes confrontés à d’importants défis. Les offres à bas coût des destinations balnéaires exercent une forte pression sur nos prix. Pour y résister sans tomber dans une spirale néfaste de baisse des prix, notre offre globale se doit de conjuguer attractivité et qualité.En parallèle, nous devons prendre en considération les besoins intrinsèquement différents des vacanciers individuels et des groupes — au risque de perdre des clients parmi les premiers, surtout en été, s’ils ne se sentent plus à l’aise chez nous. La solution pour Zermatt réside dans une bonne coexistence de ces deux catégories de visiteurs. Et celle-ci passe inévitablement par une bonne coopération des prestataires de services. Les principaux acteurs sont justement en train de revoir la stratégie de Zermatt. Au sein de la station, il existe une réelle volonté de trouver des solutions viables pour le long terme. Pour y parvenir, il faut que tout le monde tire à la même corde.

Valérie Perren 2018-12-14 07:00:50
Helvet.swiss - Jean-Nicolas Michaud – à l’heure de la montagne

Jean-Nicolas Michaud

D’aussi loin qu’il s’en souvienne, c’est à Verbier que Jean-Nicolas Michaud a passé ses hivers, à guetter les flocons et le moment tant attendu d’accompagner son père, ses frères et sa sœur sur les pentes de la station. La tradition familiale est devenue raison d’être lorsque, l’essor de Verbier aidant, la maison a pu y ouvrir une succursale. L’occasion de s’éloigner de la ville et respirer enfin à pleins poumons sur l’amphithéâtre ensoleillé. «Le gros challenge sportif de ma vie»Cette installation à Verbier en famille a permis à Jean-Nicolas Michaud de découvrir, grâce à un ami d’enfance, une autre forme de ski: la randonnée. L’expérience d’une liberté nouvelle, d’abord empreinte de craintes, mais qu’il a peu à peu apprise à maîtriser, pour savourer aujourd’hui pleinement l’intense plaisir de parcourir la montagne. Là-haut, sur les croupes blanches virginales, la trace d’un ski efface d’un coup les contraintes du quotidien.Jean-Nicolas Michaud s’est rapidement laissé prendre au jeu de la PDG, avec une première petite patrouille à son actif en 2014 depuis Arolla et, en 2018, enfin, la Grande Patrouille des Glaciers, sur l’intégralité du trajet Zermatt-Verbier. Une journée aussi «pénible qu’extraordinaire» résume l’intéressé. Diététique, entraînement assidu, rien n’a été négligé. Le challenge: tenir sur la longueur. Les trois amis ont tenu bon, parvenant au bout de la course en un peu moins de 15 heures — certes loin des 5h35 des nouveaux recordmen italiens, mais le cœur rempli de cette joie propre aux défis relevés et aux peurs surmontées.Fatigué mais pas épuisé, Jean-Nicolas Michaud s’est d’abord pris à penser qu’on ne l’y reprendrait plus. Mais les premiers flocons de l’hiver revenant le rendent songeur: et si, après tout, il se relançait dans l’aventure? Le virus est implanté. Verbier: un état d’espritVivre à Verbier, c’est skier. Mais c’est aussi profiter pleinement de l’après-ski et de l’ambiance cosmopolite qui règne ici. Pour ça, Jean-Nicolas Michaud est aux premières loges. Du cocon chaleureux de sa boutique implantée rue de Médran, il voit défiler les noceurs convergeant vers le QG festif du Fer à Cheval. L’hiver passé, un Anglais a traversé la rue, bière à la main, pour pousser sa porte et repartir, dans la foulée, avec la bague de fiançailles destinée à celle qu’il venait tout juste de demander en mariage…Dans l’ambiance lounge de la boutique, le décor et les pièces exposées disent beaucoup de Verbier: entre tradition et contemporanéité, le trendy chic est ici à l’honneur.Loin de l’univers des villes, c’est souvent bonnet ou casque sur la tête que l’on pénètre dans la bijouterie. S’il a assez neigé, certains déchaussent même juste devant l’entrée. Il y a les anonymes et ceux qui le redeviennent le temps d’un séjour: créateurs amis comme Mads Kornerup, l’homme derrière les bijoux-talismans Shamballa ; businessmen de trempe mondiale (pensez Sir Richard Branson notamment); stars et têtes couronnées. Les familles royales anglaise et scandinaves n’ont pas leurs habitudes que sur les pistes de Verbier: elles fréquentent aussi régulièrement la bijouterie Michaud. En toute simplicité. www.michaud.ch

Daniel Bauchervez 2018-12-11 07:00:31
Helvet.swiss - Xavier Dietlin – Rock’n’roll Altitude

Xavier Dietlin

Pour Hublot, Omega, Blancpain, Audemars Piguet, ­Breguet, F.P. Journe et des dizaines d’autres encore, il a créé des vitrines d’un genre nouveau — pour ne pas dire révolutionnaire. « Lorsque j’ai repris la société de mon père il y a 20 ans, je me suis aperçu que tout le monde se battait pour faire la même chose : des vitrines mortes, des cages de verre qui empêchent tout contact visuel ou tactile avec la montre. J’ai essayé de changer cela, à ma manière ». Un ancien footballeur proCette manière est élégante, assurément actuelle. Xavier Dietlin fait appel à un panier de technologies qui comprend aussi bien vitrines interactives, hologrammes, vidéo, 3D que réalité virtuelle. Les cages de verre ont disparu, laissant la place à des « déclencheurs d’émotions », dit-il.Cette manière, c’est celle d’un homme. Ancien footballeur professionnel du Servette FC et de Sion, Xavier ­Dietlin est un éternel sportif qui croque la vie avec un sourire carnassier. Débordant de passion, il dévore son métier, se renouvelle en permanence et partout. Notamment à Zermatt, où il se rend depuis plus de dix ans. « J’y trouve une qualité d’accueil qui, chaque fois, me surprend, un sens profond de l’hospitalité, un village qui a su garder son âme tout en se développant harmonieusement avec le tourisme. C’est le seul endroit au monde où des millionnaires et des paysans se croisent tous les jours dans la rue, fréquentent les mêmes tables. Chez Vrony, Chez Heini, je suis comme à la maison ! ». 100 % Swiss MadeSi Xavier Dietlin affectionne autant Zermatt, c’est aussi parce que la station incarne pour lui la qualité suisse — qualité dont il est devenu un ambassadeur émérite. « Je retrouve ici le mariage du luxe et de l’authentique. Les matériaux sont nobles, ils n’ont pas été importés, tout est construit sur place avec un savoir-faire local. C’est la définition même du Swiss Made ».À Zermatt, Xavier Dietlin conjugue son métier avec sa passion du ski et de la randonnée. À mi-temps des deux incontournables salons horlogers (SIHH en janvier, Baselworld en mars), il vient se poser en famille à Zermatt, en février, puis revient fin avril, pour profiter des dernières neiges de la saison — « un moment magique où tout le monde se décontracte, où l’on peut croire que l’on n’a les pistes que pour soi ! », glisse-t-il, des étoiles dans les yeux. Un dernier coup d’œil au CervinEn été, cet infatigable marcheur apprécie de se sentir un moment « complètement désorienté », lorsque la neige, finalement, cède devant l’extension inéluctable des pâturages. C’est ce même sentiment qui l’anime perpétuellement dans son travail : sortir en permanence des sentiers battus, faire appel à des compétences extérieures au monde de l’horlogerie ou des vitrines pour se renouveler, réinventer, réinsuffler de la vie et de l’idée.Un jour prochain, il partira vers de nouvelles aventures. Lesquelles ? Le sentiment reste diffus, mais la direction, elle, est claire : la colonne vertébrale sera Swiss Made, aussi innovante qu’authentique. Xavier Dietlin est ainsi fait : il va de l’avant, toujours, mais sait se retourner pour savoir d’où il vient. « C’est comme à Zermatt : voilà le seul endroit au monde où, tous les matins, les gens se retournent vers le Cervin avant d’aller skier ou marcher ». Comme un repère majestueux, immuable, d’où l’on se projette vers l’avenir.

Olivier Müller 2018-12-09 07:00:59
Helvet.swiss - Steiger & Cie – L’immobilier de A (comme Alpes) à Z (comme Zermatt)

Steiger & Cie

Entrepreneur dans l’âme, épicurien à ses heures, Florian Steiger est aussi un randonneur acharné, un alpiniste et un skieur émérite. Les Alpes suisses sont son opium, son nirvana. Ce qu’il observe à Verbier le convainc que son intuition est la bonne : le marché de l’immobilier haut de gamme, en station, manque de services. Partant de ce constat, il se rapproche de VHS, Verbier Hospitality Services, pour donnervie à une compagnie protéiforme unique en son genre. L’écosystèmeSa philosophie ? Offrir aux clients de biens immobiliers un « écosystème » complet permettant de couvrir tous les aspects de la vente et de la gestion de propriété, sans aucun tracas, avant, pendant et même après la transaction. « Une approche dès l’origine différente, plus inclusive », précise Florian Steiger.En quoi exactement consiste cet écosystème ? En un portefeuille complet de services haut de gamme prenant en charge chaque élément d’un projet immobilier, soit en direct, soit au travers de partenariats patiemment tissés au fil du temps. Information juridique et fiscale, maintenance des biens en l’absence des propriétaires, gestion locative, prestations de service de type hôtelier, suivi de chantier pour les projets de construction et de rénovation… tout ce qui, de près ou de loin, entre dans le cycle de vie d’un bien immobilier fait partie des services proposés par Steiger & Cie. A one-stop shop, diraient les Anglophones.Parmi les partenariats noués par l’entreprise, plusieurs sont centraux. Les projets architecturaux sont délégués au groupe Comina, fondé à Sion en 1947 et installé à Verbier depuis 1967. Les prestations hôtelières sont gérées par le grand spécialiste en la matière, Haute Montagne. Quant au volet purement immobilier, il bénéficie d’un partenariat exclusif de choix avec Cardis|Sotheby’s International Realty, qui assure une visibilité globale — tant à Verbier que dans les deux autres stations où officie Steiger & Cie : Zermatt (depuis 2012, en partenariat avec Mario Julen) et Crans-Montana (depuis 2016). L’activité de courtage couvre tous les segments du marché. Quant à la branche Leo Trippi, elle a reçu en 2018 le titre de World’s best ski travel agent pour la cinquième année consécutive !Projets sur mesure Forte de ses 15 ans d’expérience et de son réseau, Steiger & Cie bénéficie aujourd’hui d’une puissante force de frappe dans l’immobilier de très grand luxe. De quoi se rendre indispensable auprès de la clientèle fortunée qui cherche refuge dans le sanctuaire de Verbier et des plus belles stations valaisannes. Et de gérer même, désormais, des projets de promotion très complexes pour le compte de ses clients — à l’image des Hauts du Sonalon, des trois chalets de grand luxe Sagarmatha et de celui baptisé Bora Bora, à Verbier.À l’image de toute l’entreprise, l’équipe locale, dirigée par l’Américano-suisse Nicolas Koch, associé, réunit un panel de talents largement internationaux. On y parle français et anglais, bien sûr, mais aussi allemand, suédois, portugais… Et on y gère au quotidien quelque 35 propriétés. Les grands chalets haut de gamme ne font pas ici dans la figuration : ils s’étendent sur des surfaces oscillant le plus souvent entre 400 et 1’000 m2, pour des prix de vente variant, eux, entre 10 et 30 millions de francs. Qui sont les clients ? Des Européens principalement — Britanniques, Suédois, Belges, Français… Capitaines d’industrie, brokers et stars occasionnelles, attirés avant tout par le cadre de vie privilégié et le bonheur de skier à Verbier. www.steigercie.ch

Claude Hervé-Bazin 2018-12-07 07:00:34
Helvet.swiss - Verbier Festival - 25 ans de grande musique

Verbier
Festival

Qui aurait cru, en 1993, qu’un festival de musique classique attirerait à Verbier, au cœur de l’été, les meilleurs virtuoses au monde et un public toujours plus nombreux ? En juillet et août derniers, plus de 45000 personnes ont répondu présent, assistant à une soixantaine de concerts donnés par un aréopage de grands maîtres internationaux et de nouveaux talents venus des quatre coins de la planète musique ! Et la prochaine édition, célébrant le 25e anniversaire de l’évènement, devrait attirer encore plus de mélomanes…Outre l’excellente programmation, c’est l’état d’esprit des lieux qui séduit particulièrement. Verbier est aussi et peut-être avant tout un lieu de rencontres et d’échanges, où se tisse la trame de la transmission des savoirs. Une alchimie délicate, au sommet de l’excellence, dont Martin T: son Engstroem, fondateur et directeur général du Verbier Festival, maîtrise parfaitement les codes et les secrets. Questions à l’aube des noces d’argent de la manifestation. Vous avez grandi à Stockholm, vécu et travaillé à Paris avant de vous installer en Suisse. Pourquoi avoir choisi Verbier pour créer votre festival ?Verbier, c’est une rencontre purement émotionnelle, un coup de cœur. Je connaissais la station pour y avoir skié quelques hivers avec ma famille. Puis nous y avons loué un chalet à l’année. Durant l’été 1991, j’ai passé trois semaines à Verbier avec mes enfants. J’ai découvert la force de la nature, la magie de ce lieu à cette saison. J’ai alors commencé à murir l’idée d’un festival de musique classique dans le village, qui disposait déjà de bonnes infrastructures, de salles de concert, de grands hôtels. Il y a 25 ans, il y avait beaucoup de choses à faire à Verbier en été, mais hormis des randonneurs et quelques parapentistes, les lieux étaient déserts. Quand j’ai parlé de mon projet au directeur de l’Office de tourisme de l’époque, il a immédiatement été séduit. A ce moment-là, pouviez-vous imaginer l’importance que prendrait le festival 25 ans plus tard ?Ce festival, c’est mon bébé et quand vous avez un enfant, vous n’imaginez jamais ce à quoi il ressemblera quand il aura 25 ans. Bien sûr, il faut penser à long terme, il faut avoir une idée de la direction à prendre, mais les choses se construisent petit à petit. Mon projet initial était de créer un grand festival intégrant une académie d’été et un orchestre de jeunes. Tout est basé sur la jeunesse, sur l’enseignement, la transmission des savoirs. En quoi consistent les projets d’enseignement du Verbier Festival ?Nous avons créé la Verbier Festival Academy, qui accueille 300 jeunes solistes chaque été dans la station, entre 3 et 5 semaines. Nous avons aussi mis sur pied le Verbier Festival Orchestra, un orchestre de jeunes dirigé par Charles Dutoit, pour lequel 1000 à 1500 jeunes musiciens du monde entier postulent chaque année. La force de Verbier, c’est son niveau d’enseignement : il n’y a pas d’égal en terme de qualité. C’est le plus prestigieux « summer camp » qui soit, la première destination que l’on tente en tant que jeune musicien. Au fil des années, l’académie d’été nous a permis d’identifier un grand nombre de talents. Verbier est ainsi reconnu comme la principale pouponnière des grands interprètes de demain. Une partie de la profession vient d’ailleurs chaque année ici pour dénicher les futurs virtuoses. Lang Lang, Yuja Wang ou Renaud Capuçon, pour ne citer qu’eux, ont fait leurs premiers pas à Verbier. Quelles surprises nous réservez-vous pour les 25 ans du festival ?Comme nous avons toujours très bien fêté nos anniversaires et que nous aimons faire la fête, nous avons préparé une saison magnifique. Dans la droite ligne des 25 dernières années, la programmation sera très exclusive. Nous aurons le plaisir d’accueillir d’immenses artistes comme Martha Argerich, Radu Lupu ou Evgueni Kissine. Le 25 juillet, une cinquantaine de solistes monteront sur scène en même temps. J’espère que ce 25e anniversaire nous donnera l’opportunité de grandir encore, d’attirer toujours plus de monde à Verbier. On ne se contente pas des acquis, on rêve toujours mieux !

Marie de Pimodan-Bugnon 2018-04-11 08:00:38
Helvet.swiss - Métier : loueur de superchalets

Métier :
loueur de superchalets

C’est une passion commune qui les a rapprochés : celle du ski et, plus encore, du ski à Verbier. En 2004, Colin Mayo, Duncan et Natasha Robertson plaquent leurs jobs d’ingénieur, d’analyste financier et de publicitaire à Londres pour s’installer dans le val de Bagnes, plus près des sommets qu’ils affectionnent. La première saison, ils gèrent un unique chalet. Deux ans plus tard, un quatrième associé les rejoint : Barry Cox, ex-cuisinier originaire du Zimbabwe, devenu co-directeur.Pourquoi ici ? Parce que Verbier « est facilement accessible depuis la plaque tournante genevoise » répond Colin Mayo. Parce que le caractère international et le charme de la station les ont déjà maintes fois attirés ici en vacances — et ne cessent d’attirer depuis les quatre coins du monde un nombre croissant de visiteurs à haut potentiel. 13 ans plus tard, 80 propriétés en gestionAujourd’hui, les quatre acolytes sont à la tête d’une compagnie solidement ancrée dans le paysage bagnard, qui affiche un chiffre d’affaires d’environ 14 millions de francs ; tous vivent à Verbier et y pratiquent à l’année un large éventail de sports. Cela ne les a pourtant pas empêchés d’étendre leur activité dans quatre autres stations alpines, en Suisse (Zermatt), en Autriche (St Anton et Lech) et en France (Méribel). D’autres devraient suivre. Leur point commun ? Une même passion pour le ski, les mêmes qualités de neige et la présence d’un parc immobilier haut de gamme répondant à leurs (grandes) exigences.Selon les périodes, entre 70 et 80 propriétés sont gérées par les quatre associés et leur équipe (composée d’une centaine de personnes), sous deux marques complémentaires. Bramble Ski se fait une spécialité des appartements et chalets de luxe, sélectionnés avec soin (par Duncan) jusque dans leur apparence extérieure. Haute Montagne se dédie au segment très spécifique de l’ultra-luxe, incarné par des propriétés d’une qualité rare, qui ne s’adressent qu’aux plus fortunés. On parle ici de chalets indépendants avec piscine et spa, dont la plupart dépassent 1 000 m2 et les plus grands atteignent 3 000 m2 de superficie !Qui les loue ? Des entreprises. Des familles — notamment indiennes et originaires du Moyen-Orient ces derniers temps. Des privés, parmi lesquels sans doute quelques stars et têtes couronnées — dont les co-directeurs taisent avec professionnalisme le nom. Impossible, d’ailleurs, d’en savoir davantage sur l’identité des propriétaires. Dans le domaine du grand luxe, la confidentialité est d’une absolue rigueur. Le luxe ultimeNo request is too much assure Colin Mayo. La phrase pourrait d’ailleurs faire figure de devise pour Haute Montagne, dont l’essence même est de répondre à toutes les envies — tous les caprices, diront certains. Le sur-mesure est ici la règle. Si quelques clients préfèrent s’en tenir à la seule location, beaucoup font appel aux services de la compagnie pour tous les moments de leur quotidien. Ménage, entretien, cuisine, gestion des activités et des déplacements, tout peut être pris en charge. Les meilleurs chefs et professeurs de ski se déplacent ainsi à domicile.Malgré le fantastique domaine skiable qui s’ouvre à leur porte, « certains clients préfèrent ne pas sortir pour profiter au mieux de tout ce qu’offre leur chalet », précise Colin Mayo ! S’il a la chance de séjourner régulièrement dans l’une ou l’autre des nouvelles propriétés gérées par la compagnie à titre de « test », lui ne dédaigne pas une seule occasion de profiter du fantastique cadre de Verbier. Sa préférence ? Le Rogneux côté Bruson pour le off-piste et le trail running à la belle saison. www.brambleski.comwww.hautemontagne.com

Claude Hervé-Bazin 2018-02-15 08:00:28
Helvet.swiss - Kai Lenny Les montagnes zermattoises ensorcellent le roi du surf

Kai
Lenny

« Ici, je suis comme un poisson hors de l’eau ! » Même essoufflé par une altitude à laquelle il n’est pas habitué, Kai Lenny — dont le prénom signifie « océan » en hawaïen — a de l’humour. Le célèbre surfeur nous a lancé cette phrase alors qu’il atteignait péniblement le modeste sommet du Breithorn (4164 m), le 13 juillet dernier, en compagnie de la wingsuiteuse et snowboardeuse Géraldine Fasnacht. Les deux athlètes étaient à Zermatt à l’invitation de leur sponsor commun, l’horloger Tag Heuer, pour une tournée de promotion baptisée « Kai Lenny rides Switzerland ». Pour le roi du surf, c’était une première: « Je ne connaissais rien de la Suisse, où j’avais seulement passé quelques jours en famille du côté de Zurich à l’âge de 15 ans. » Les montagnes zermattoises ont fait forte impression sur le jeune homme de 24 ans. Lui qui affronte sans sourciller d’apocalyptiques vagues de 20 m sur le « Big waves tour », avec son surf pour seule arme, n’en revenait pas. Le Cervin, cette « pyramide bien plus raide qu’une vague » découverte lors de ce séjour suisse, l’a évidemment marqué plus que d’autres. « Je l’avais vu en reproduction à Disneyland, mais là c’est une tout autre histoire ! », explique l’athlète en dégustant une planchette valaisanne avec une décontraction toute américaine. Kai Lenny est formel : « tous ces paysages de montagne sont si intenses lorsqu’on les voit en réalité qu’aucune vidéo, aussi bonne soit-elle, ne rendra jamais justice à leur puissance ! » Un survol de la zone en hélicoptère a achevé de le subjuguer — jusqu’à lui donner la « chair de poule », commente-t-il. Pétri par la culture hawaïenne de son archipel natal, le surfeur évoque le « mana », l’énergie primordiale dégagée par les imposantes montagnes. « Ressentir cette force a pour moi au moins autant d’importance que le challenge sportif en lui-même. Face à elle, que tu crois ou non en Dieu, tu ne peux que devenir plus spirituel. Cette puissance est au-dessus de notre compréhension. Elle nous dépasse de loin et nous rend insignifiants sans que ce soit un problème… » Les Alpes valaisannes ? Pohaku — la roche primitive, de laquelle le monde est façonné. Certains sites, plus que d’autres, regorgent de mana, l’étendent au monde et aux hommes qui savent transfigurer sa force. C’est le cas du sommet du volcan Hale’a’kala, sur l’île de Maui, où habite Kai. C’est, renchérit son père — qui est aussi son manager — le cas de ces fantastiques sommets alpins. Sous ses yeux, à Zermatt, Kai s’est adonné au windsurf hydrofoil et au kite-surf hydrofoil sur le lac de montagne de Riffelsee, au pied du tutélaire Cervin. Ce « ride insolite » a ravi le pro malgré des eaux plutôt frigides pour lui… Ici comme sur ses océans chéris, la nature grandiose pousse le surfeur à une touchante humilité que ses nombreux succès ne semblent pas avoir vraiment entamée jusque-là. Quid du risque ? Caressant philosophiquement du regard le massif du Mont-Rose et les nombreux 4000 m voisins, Kai dit être préparé pour le pire — sans pour autant penser qu’il pourrait y rester chaque fois qu’il sort sa planche. Chaque risque pris est savamment jaugé, dans un subtil équilibre entre expérience et intuition. En cas d’imprévu, il a tout prévu — ou presque. Il s’est ainsi entrainé dur jusqu’à être capable de tenir 4 mn 45 s en apnée ! Et le surfeur de conclure : « Je fais un peu de snowboard de temps à autre, mais je préfère pour l’instant en rester à mes “montagnes liquides” ! » www.positivelykai.com

Laurent Grabet 2018-01-25 08:00:37
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